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lin
L'or bleu de Plougastel-Daoulas : le lin

Bien avant la fraise, le lin a fait la richesse de Plougastel. Cultivé dès le XIe siècle, le lin a contribué à la prospérité de Plougastel-Daoulas, notamment entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle. Cet or bleu a donné indirectement la possibilité aux Plougastels de bâtir huit chapelles sur la commune ainsi qu'un des sept calvaire monumental de Bretagne, toujours visibles aujourd’hui.

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A travers différents outils, mobiliers et fibres de lin exposés au musée, vous découvrirez l’histoire du lin, de son apogée à son déclin.

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Les fraises, l'or rouge de la commune

Sur la presqu'île, les meilleures terres pour la culture de la fraise sont argilo-schisteuses. Un climat d’une douceur exceptionnelle, des terrains bien exposés et protégés des vents dominants, un sol fertile sont les atouts naturels qui en ont fait la terre d’élection de la fraise.

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La fraise des bois, Fragaria vesca, fut la première espèce cultivée à Plougastel. La fraise blanche du Chili, Fragaria chiloensis, rapportée en France en 1714 par Amédée-François Frézier, ingénieur du génie maritime, ne serait apparue en Bretagne qu’à partir de 1740.

Ce serait un habitant du village de Keraliou, à Plougastel-Daoulas, qui aurait cultivé en premier quelques pieds de « Blanche du Chili » dans son village, marquant le début d’une importante reconversion agricole pour Plougastel. En 1766, les archives mentionnent déjà la vente de Fraises de Plougastel sur les marchés de Brest.

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Au XIXe siècle, les cultures ne cesseront de s’étendre. Les surfaces plantées seront à leur maximum en 1937 et environ 6000 tonnes seront produites cette année là.

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Le patrimoine maritime

La tradition de la mer est ancienne à Plougastel-Daoulas. Elle remonte aux temps lointains où la presqu’île était presqu'une île, quand le pont n’était pas même un rêve et encore moins un projet. A cette époque, un port se nichait dans la moindre échancrure du tracé du rivage.
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L’activité maritime y était donc évidente. La pêche pratiquée était majoritairement côtière ; elle se déroulait dans la Rade de Brest. Les Plougastels pêchaient la coquille Saint-Jacques en hiver et, pour certains, des poissons en été. Le maërl et le goémon étaient également récoltés pour l'amendement des terres. 
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Différents ports de la commune vont également avoir un rôle clé dans le développement économique du territoire grâce au commerce de marchandises (lin, fruits et légumes) et les transports par voie de mer (bac, chaloupes, barques, etc).

intérieur plougastel
L'habitat traditionnel

L’aménagement des maisons était semblable à Plougastel. L’exemple reproduit au musée est donc représentatif des fermes de la presqu’île au début du XXème siècle. Différents mannequins donnent vie à cette maison, en mettant en scène des activités quotidiennes de l’époque.

Le rez-de-chaussée formait une seule et même pièce sans cloison. On y dort, on y  mange et on y effectue les travaux domestiques et agricoles . On y passe également les soirées.
 

Vous pourrez notamment y découvrir les lits clos,  simples et peu sculptés, mais toujours cirés. Au-dessus sont exposés les photographies de mariage, les images pieuses, les canevas, etc. À l’intérieur sont placés des sommiers de paille et des couettes de balle d’avoine.

Le berceau du nouveau-né est accroché au plafond du lit-clos. Dans la journée, il était décroché et posé à côté de l’âtre. Pour accéder aux lits clos, les habitants montaient sur les bancs-coffres, servant de marchepied.

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Costumes Plougastel
La galerie des costumes traditionnels

Le Musée de la Fraise et du Patrimoine vous propose de découvrir les costumes de Plougastel-Daoulas et leurs évolutions de 1820 à nos jours à travers plus de 60 mannequins. C’est une des collections de costumes les plus colorées du Finistère.

 

Ces costumes si particuliers, portés uniquement dans la presqu’île de Plougastel, restent une énigme pour les ethnologues. Les costumes de Plougastel ont conservé un certain archaïsme, surtout dans l’habillement féminin.

Le costume est resté très coloré jusqu’à la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ensuite, il s’est assombri puisque la plupart des familles de Plougastel étaient endeuillées.

Le costume des hommes, comme celui des enfants, a toujours conservé les couleurs en usage : le bleu, le vert, le mouk (tonalité violine apparue à la fin du XIXe siècle, caractéristique de la commune).

Les hommes de Plougastel ont complètement abandonné leur costume traditionnel vers les années 1950. Aujourd’hui, certains les revêtent lors de certaines processions ou lors de fêtes folkloriques.

Cérémonie de l'arbre à pomme

Autrefois, chaque breuriez réalisait la cérémonie de l’arbre à pomme, pour célébrer cette entraide, mais aussi l’âme des morts.

 

En effet, cette tradition est un héritage des Celtes. L’arbre à pommes est un arbre artificiel en houx ou en if qui a une symbolique ancienne, sur lequel sont disposées des pommes. Il représente les âmes de tous les morts de la petite communauté, mais il est aussi chargé d’accorder la fertilité aux familles, aux champs et aux bétails de ceux qui le possèdent pendant l’année.  

Lors de la cérémonie, l’arbre est mis aux enchères (souvent fictives) et va pendant un an dans une maison appartenant à son breuriez. Une fois l’arbre « vendu », l’assemblée assistant à la cérémonie peut acheter des pains bénis (ou non) et/ou des pommes.
Les sommes recueillies sont généralement remises au clergé de la paroisse pour organiser les messes à l’intention des défunts du breuriez ou pour contribuer à une action caritative. L’acquéreur de l’arbre se doit de préparer la cérémonie l’année suivante.

Cette cérémonie daterait du IVe siècle de notre ère. Elle se déroule encore aujourd’hui sur la commune. Néanmoins, tous les breuriez ne font plus cette cérémonie.

TOILE MARY PIRIOU MUSEE PLOUGASTEL 2019
Salle Mary Piriou

Le musée possède également une collection d'œuvres d'art en lien avec le territoire.
Parmi elles, différentes œuvres de Mary Piriou, dont "Procession à Plougastel", réalisée en 1928. 
Cette toile a été restaurée en 2018 et est une œuvre appartenant à Brest Métropole.
En 1928, Mme Trellu, propriétaire et directrice de l’école hôtelière  et l’hôtel Ar Vro à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor), commande à Mary Piriou (1881-1956), une artiste peintre bretonne, une peinture pour décorer la salle de son restaurant. C’est l’artiste qui aurait elle-même choisi le sujet de la peinture, une procession religieuse se déroulant à Plougastel. L’ artiste trouve que le costume de la commune est « l’un de ceux qui attirent le plus les peintres par inattendu et l’audace des couleurs ». 

Une salle du musée est donc davantage dédié à l'art et plus précisément à Mary Piriou.

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